Nouveaux rapports au travail : identifier les besoins et favoriser le sur-mesureLa relation au travail se complexifie depuis quelques années. Psychologues, sociologues et scientifiques s’y intéressent. Quantité de nouveaux termes fleurissent dans la presse internationale : burn out, freelancing, slashing, bore out, brown out, switching, big quit …
Les raisons de la montée en puissance de la quête de sens et d’équilibre
La vision de la réussite au travail prend d’autres couleurs : elle n’est plus uniquement « progresser / gagner plus ». La réussite passe désormais aussi par « être utile » et « profiter ». La Fondation Jean Jaurès évoque dans sa dernière étude un « je t’aime moi non plus » ambivalent. Ambivalent car si on constate une chute vertigineuse de 80% à 20% des interviewés plaçant le travail comme très important dans leur vie, il se maintient toutefois pour 80% comme nécessaire et important. On notera les contrastes importants entre l’échelle mondiale et celle des pays développés où les richesses et besoins ne sont pas les mêmes. La grande majorité des nouveaux diplômés dans les pays développés bénéficient de la réussite de leurs parents qui ont pu financer leurs besoins physiologiques et de sécurité à la base de la pyramide de Maslow. Ils arrivent sur le marché du travail d’emblée en quête d’appartenance, de reconnaissance et d’accomplissement. D’où leur quête de sens et d’équilibre ! La quête de sens est un besoin biologique. Les neurosciences ont identifié une cellule dans notre cortex cingulaire qui – par temps calme et sans stress – est quasi invisible et en période d’incertitudes s’anime et prend plus de place. Cette zone se met en activité. Notre cerveau cherche à comprendre les raisons, le sens de ce qui nous arrive. Cette quête n’est donc pas toujours en ébullition.
Des besoins qui évoluent tout au long de la vie
À 40 ans ou 50 ans, on n’a pas les mêmes contraintes financières qu’un jeune célibataire ou un jeune qui n’a pas à payer ses études ! Anais Georgelin du cabinet So Many Ways et experte APM s’est penchée sur la question. Elle a développé un modèle précieux pour les ressources humaines, appelé le WORKOSCOPE.
Ce modèle détaille 5 phases par lesquelles peuvent passer les collaborateurs à différents moments de leur vie :
- Ascension : acquérir une visibilité sociale et un potentiel d’avancement.
2. Équilibre : équilibre de vie pro – perso
3. Transformation : apprendre et se former à faire d’autres choses
4. Impact : apporter une contribution sociale via son travail.
5. Introspection : développement personnel.
Penser « Expériences collaborateurs » comme on pense « Expériences Clients »
Sur chaque phase, les attentes et les besoins sont différents. Il est donc important de régulièrement identifier dans quelle phase se trouvent vos collaborateurs. Aux managers de créer les conditions de conversations régulières et authentiques avec leurs collaborateurs. 4 questions sont à poser régulièrement : Qu’est ce qui te donne envie de te lever le matin ? Qu’est ce qui t’apporte de la joie du plaisir au travail ? A quel moment t’es tu senti particulièrement reconnu ? À quel moment t’es tu senti particulièrement engagé ? Pourquoi ?
Les ressources humaines se travaillent par les relations humaines…il faut désormais penser sur mesure : penser expériences collaborateurs comme on pense experiences clients. La dernière carte de la révolution digitale sera l’humain !!
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