Le Ministère du travail a publié une enquête réalisée par la DARES le 18 aout dernier révélant que près d’un demi-million de Français en CDI avaient quitté leur poste en CDI au 1er trimestre 2022. Ce chiffre en hausse de 20 % par rapport à fin 2019 préoccupe les employeurs qui font face à un manque de main d’oeuvre. Un chiffre à mettre en perspective Près d’un million d’emplois sont non pourvus au premier trimestre 2022. On est loin du phénomène à grande ampleur des Etats Unis, appelé « Big Quit » avec 48 millions d’Américains ayant quitté leur emploi. La politique française du « quoi qu’il en coûte » a protégé les emplois. Et la reprise économique d’après Covid a créé un besoin de main d’œuvre important qui amène une réalité de grandes difficultés de recrutement, vécue par tous.
Gagner en pouvoir d’achat et en qualité de vie
Avec le Covid, les salariés cherchent avant tout à trouver de meilleures conditions de vie au travail et en dehors du travail : moins de stress, moins de transport, plus de verdure. S’ajoutent à cela depuis l’été l’inflation + l’épée de Damoclès de la hausse du prix de l’énergie. Les salariés cherchent à obtenir une meilleure rémunération et de meilleures conditions de vie pour gagner en pouvoir d’achat. Sans nul doute cette tendance se traduira par une hausse des salaires d’embauche.
L’affectio societatis
Mais cette mesure « sparadrap » n’est pas la seule à mettre en place ! Les enquêtes Acemo-Covid montrent que : les entreprises doivent améliorer les conditions de vie au travail et l’organisation du travail (télétravail) pour conserver ou attirer des salariés. Il ne suffit plus de payer. Il faut donner envie et associer plus profondément les salariés à la dynamique de l’entreprise, en mode projets… pour revenir à l’« affectio societatis ». Quand au 19eme s, les grands industriels offraient un gain en conditions de vie (logement, écoles, vie associative), L’entreprise aujourd’hui apparait trop souvent en retard en termes d’équipement et de confort au travail.
Le désintérêt des jeunes pour l’argent
Ce qui compte pour eux ? L’équilibre vie pro – vie perso & l’environnement. Ils sont vigilants sur la dynamique de l’entreprise, les conditions de vie au travail, la part de travail collaboratif, l’engagement environnemental. Ils revendiquent + d’autonomie et d’initiatives rejetant les structures aux organisations trop hiérarchiques.
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